Le bois, un atout majeur dans la construction du futur
La construction en bois n’est pas neuve puisqu’elle est utilisée à grande échelle dans les pays nordiques depuis des décennies. Chez nous, elle tarde toutefois à s’imposer comme réelle alternative aux modes constructifs classiques, bien que des signes évidents d’utilisation plus répandue se font toujours plus fréquents. Face aux défis qui nous attendent, parmi lesquels le changement climatique n’est pas le moindre, le bois peut se révéler un instrument terriblement efficace tant du point de vue écologique qu’économique, mais aussi sur le plan du bien-être qu’il procure aux occupants. Wood Shapers l’a bien compris et il n’est, heureusement, pas le seul.
1) Le bois, un matériau renouvelable
Une idée préconçue, mais erronée, veut que l’utilisation du bois dans la construction accélère la déforestation. Il faut savoir à ce sujet que la croissance annuelle des forêts européennes dépasse largement l’utilisation de la ressource bois. Un chiffre vaut mieux que tous les discours : entre 1990 et 2020, la croissance annuelle de la forêt européenne a augmenté de 50% pour passer de 129 m3/ha à 169 m3/ha[1]. Voilà pourquoi on doit parler de reforestation plutôt que de déforestation.
Au niveau durabilité, on précisera ici que le bois et ses composants permettent une utilisation très variée de la ressource. La construction bois n’utilise d’ailleurs que 30%[2] de la ressource totale, le reste allant au papier, à l’emballage, à l’ameublement voire même à la chimie (cellulose pour les fibres).
Ajoutons encore que la grande majorité des forêts européennes est certifiée par des labels de saine gestion (PEFC, FSC) garantissant une exploitation raisonnée où tout arbre déplanté doit être replanté. Raison pour laquelle Wood Shapers n’utilise que ces types de bois européens certifiés.
[1] State of Europe’s Forests 2020.
[2] Ministère français de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt.
2) Des atouts carbone indéniables
Selon MacKinsey Global Institute, les émissions de CO2 dans le secteur de la construction neuve entre 2015 et 2050 proviendront à 90% de la production des matériaux et 10% pour leur mise en œuvre. On sait également que le bâtiment représente à lui seul 39% des émissions de gaz à effet de serre, ces dernières devant être réduites de 50% dans les années à venir (Green Deal européen). L’enjeu futur du secteur est donc une plus grande utilisation de matériaux biosourcés dont le bois fait évidemment partie. Selon certaines études, chaque m3 de bois utilisé en construction comme produit de remplacement d’autres matériaux de construction réduit les émission de CO2 de 1,1 T. Si l’on ajoute à cela 0,9 T stockée dans le bois (en grandissant, l’arbre absorbe le CO2 et le stocke dans le bois à raison de 0,9 T par m3), on obtient une réduction totale de 2 T/m3. A ce sujet, un bâtiment construit à Denver, dans le Colorado, (le Platte Fifteen ; 14.000 m2 en R+5) montre qu’il y a une réduction de 70% des gaz à effet de serre dans une construction bois comparativement à la même construction en acier. Le taux grimpe même à 76%[1] si on compare avec une construction en béton.
[1] Woodworks Council mai 2021
3/ Un matériau circulaire
Par les temps qui courent, la circularité des matériaux est sur toutes les lèvres. Avec le bois, celle-ci est carrément exemplaire. La durée de vie moyenne d’un bâtiment tertiaire est de 50 ans, ce qui correspond à la durée de croissance d’un arbre. Autrement dit, lorsqu’un bâtiment arrive en fin de vie, la nature aura reproduit la matière prélevée au moment de la construction. Le bois est le seul matériau structurel qui permet cette régénération. De plus, les réalisations en bois sont très facilement démontables et demandent donc très peu d’énergie en phase de déconstruction. De cette manière, une seconde vie du bois est possible dans des structures de plus petites longueurs et sections. Mais à la fin de cette deuxième vie, il y en a même une troisième puisque le bois pourra être broyé pour fabriquer des panneaux.
4) Une sensation de bien-être
La biophilie se décrit par un amour inné de la nature et une volonté de s’entourer d’objets et de systèmes naturels. Nous passons moins de 6 à 8 % de notre temps à l’extérieur en contact avec la nature. Il y a donc une déconnexion. Chaque habitant ou occupant d’un bâtiment construit en bois vous le dira : le bois procure une sensation de bien-être, c’est un matériau chaleureux, sain et naturel. Des études, multiples et variées, démontrent les effets bénéfiques sur la santé, et en particulier sur la tension artérielle et le rythme cardiaque. La productivité dans un milieu de travail construit en bois augmenterait de 8% et la sensation de bien-être de 13%. En Autriche, une étude du docteur Moser (Schule ohne Stress) relève une augmentation de la concentration des élèves dans les classes construites en bois.
Le projet Wooden a été conçu avec cette volonté de maximiser la lumière naturelle, la présence de bois pour les dalles de plafonds et la structure portante afin d'offrir le plus de bien-être aux employés.
5) Des économies à grande échelle
Construire en bois se base sur un principe simple et économe : la préfabrication et l’assemblage des éléments à sec en usine. Sur chantier, il en résulte un gain de temps de 35% par rapport à une construction traditionnelle. Autres avantages : la limitation des risques d’accident, la limitation du risque d’erreur sur chantier suite à la modélisation 3D (les éléments constitutifs qui sont fabriqués sur des machines à commande numérique), la réduction des nuisances sonores et de poussière, ainsi que la diminution de 75% des déchets.
En un mot comme en cent, le bois a tout pour réussir et s’imposer comme le matériau de construction du futur dans les années à venir. Il est en bonne voie car de plus en plus de personnes concernées (les professionnels mais aussi le commun des mortels) sont convaincues de ses qualités.
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